samedi 12 septembre 2020

Seuil de signification (lexique de contrôle de gestion)

Valeur au-delà de laquelle les décisions économiques ou le jugement fondé sur les comptes sont susceptibles d’être influencés. Il est déterminé lors de la planification de l’audit. Les normes font référence au jugement professionnel pour sa détermination. Les bases de calcul évoquées sont les résultats nets ou courants, le chiffres d’affaires les capitaux propres ou l’endettement net. Le choix de ces critères dépend notamment de la structure des comptes, du secteur d’activité, de la structure de l’actionnariat.

Il peut être la plus petite des trois valeurs suivantes : 1% du chiffre d’affaires, 10% du résultat net et 5% des capitaux propres.

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Seul de rentabilité (lexique de contrôle de gestion)

Niveau d’activité qui permet à l’entreprise d’atteindre un résultat nul ou, ce qui est équivalent, à une marge sur coûts variables permettant de couvrir ou d’absorber les coûts fixes. Il peut être exprimé en nombre d’unités ou en chiffre d’affaires. Il est également appelé point mort ou chiffre d’affaires critique.

Son calcul nécessite de distinguer les coûts fixes des coûts variables. Son interprétation est délicate lorsque l’entité fabrique plusieurs produits / service ; le point mort calculé n’est juste que si le mix produits (répartition des ventes entre les produits) n’est pas modifié.

Une variante consiste à prendre en considération le coût du capital. Le point mort alors obtenu correspond à un niveau d’activité permettant de rémunérer l’actionnaire ou de créer une valeur nulle (voir EVA), perspective plus réaliste que le simple équilibre pour de nombreuses organisations.

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Reprévision (lexique de contrôle de gestion)

Dans le cadre du processus budgétaire, démarche consistant à mettre à jour en cours d’année les prévisions et objectifs. Afin d’éviter toutes confusions avec les objectifs ou prévisions initiales les nouvelles estimations sont aussi désignées par le terme de « réestimates ».

Une reprévision faite au début du mois de mai sur la base des réalisations des quatre premiers mois pourra être désignée par l’expression « 4+8 », la dernière reprévision étant appelée atterrissage.

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Pilotage (lexique de contrôle de gestion)

Métaphore fréquemment utilisée pour désigner le contrôle de gestion. L’expression « pilotage de la performance » permet d’éviter la référence au contrôle (dans le sens de vérification) et de valoriser le processus ainsi que le manager « aux commandes ». Le pilotage ne fait référence qu’à un mode de contrôle, le contrôle par les résultats, en négligeant les contrôles comportementaux (formels ou informels).

Cette métaphore fait l’objet de critiques, l’organisation ne se dirigeant pas comme un véhicule. Le courant critique y voit une illustration de la réification des objets sociaux.

Dans le cadre du processus budgétaire, le pilotage peut désigner la phase d’exécution du budget, située entre les phases de finalisation et post-évaluation.

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vendredi 11 septembre 2020

Méthode d'équivalence (lexique de contrôle de gestion)

Famille de méthodes d’évaluation de coûts. Partant du principe que pour calculer le coût d’une organisation mono-produit il suffit de diviser le total des charges par le nombre de produits, ces méthodes transforment les organisation multi-produits/service en entreprise mono-produit au moyen de coefficients d’équivalence.

Les méthodes plus sophistiquées, telle que la méthode UVA, ne s’appuient pas sur des coefficients directement calculés entre produits mais sur des coefficients d’équivalence entre opérations de production associés aux gammes de production.

Souvent présentée comme une méthode à part entière, elle peut cependant être utilisée en complément d’autres méthodes afin de fournir des analyses plus fines sans pour autant nécessiter d’importantes ressources complémentaires. Il s’agit d’une des solutions permettant d’affiner une analyse au moyen de la méthode ABC sans avoir à créer d’activités supplémentaires.

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Marge (lexique de contrôle de gestion)

Différence entre le prix de vente et un coût partiel alors que la différence entre le prix de vente et un coût complet est appelée résultat. La marge est parfois désignée par le terme contribution.

La marge sert de support à la prise de décision à court terme. Son évaluation plus simple que celle du résultat.

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Coût variable (lexique de contrôle de gestion)

Coût dont le montant total augmente avec le volume d’activité. Le coût variable unitaire est généralement considéré comme fixe sauf à prendre en considération des économies ou des déséconomies d’échelle qui le rendraient respectivement décroissant ou croissant. Ainsi le coût matière par unité produite peut être décroissant (économie d’échelle) si le volume des achats permet de négocier des prix plus faible ou croissant si les coûts d’approvisionnement augmentent avec la nécessité de solliciter des fournisseurs plus éloignés pour fournir les volumes requis (déséconomie d’échelle).

Lorsque ce coût comprend une composante fixe, on parle de coût semi-variable. Dans le cas de la maintenance, la maintenance préventive est considérée comme fixe (les équipements sont vérifiés systématiquement selon un rythme prédéfini) alors que la maintenance curative qui consiste à réparer les pannes est considérée comme variable, fonction du niveau d’activité. Dans sa globalité, la maintenance représente donc un coût semi-variable.

La notion de coût variable pose la question du facteur explicatif de la variabilité. Dans le cas d’un coût de prise de commande, le coût total peut être expliqué principalement par le nombre de commandes prises mais des facteurs complémentaires peuvent impacter le niveau des coûts tels que le nombre de lignes de commandes ou les comptes clients créés. Une application fine de l’évaluation des coûts nécessiterait alors de dissocier les deux composantes pour éviter les phénomènes de subventionnement (coût des petites séries supportés par les plus grandes).

La méthode des coûts variables encore appelée direct costing, direct costing simple ou méthode des coûts opérationnels ne prend en considération que les charges variables. La marge sur coûts variables (différence entre le prix et le coût variable) est comparée aux coûts fixes.

Cette méthode est directement associée à la notion de seuil de rentabilité ou de point mort.

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